Permettre aux agriculteurs de reprendre en main leur production, la transformation et la commercialisation pour vivre de leur travail ;
Le système alimentaire actuel est défectueux et mortifère : 25% des exploitants agricoles sont déficitaires et une majorité vivent des subventions, l’importation d’aliments produits à l’étranger augmente, l’obésité et le surpoids liés aux produits transformés sont un enjeu de santé publique et notre alimentation joue un rôle principal dans la perte de la biodiversité.
Nous souhaitons agir sur l’alimentation des isérois et des iséroises, basée sur le plaisir de manger bon et sain. Les différentes propositions font partie des objectifs des PAiT (Projets Alimentaires Inter-Territoriaux) initiés dans les communes et le département travaillera en collaboration avec ces différents acteurs. L’accès et le choix aux produits locaux de qualité pour les plus défavorisés sera aussi un axe fort de notre politique.
- Environnement :
- 2/3 de la perte de la biodiversité est causée par notre alimentation
- 25% des espèces menacées en France dépendent des pratiques agricoles.
- La consommation importée de la France est responsable de la déforestation de 5,1 millions d’hectares par an, dont 3 millions dans les forêts tropicales, notamment à cause de notre alimentation et de l’élevage intensif.
- 50% des sols terrestres habitables est utilisé pour nous nourrir (alors que les villes ne représentent que 1%).
- Notre alimentation en viande et produits laitiers utilise 77% de ces sols alors qu’ils ne fournissent que 18% des calories et 37% des protéines.
- Commerce :
- 25% des exploitants agricoles sont déficitaires
- 20% de la consommation alimentaire française est importée
- 60% des viandes vendues en restauration, notamment collective, proviennent d’autres pays que la France
- Santé publique :
- 17% des français sont obèses et 49% sont en surpoids, notamment à cause des produits transformés salés, gras et de valeurs nutritives pauvres.
- Une étude de l’INSERM et l’INRA a montré une diminution de 25% du risque de cancer (tous types confondus) chez les consommateurs « réguliers » d’aliments bio comparés aux consommateurs plus occasionnels
Notre proposition, en détail.
Par les marchés publics, permettre aux agriculteurs et agricultrices de reprendre en main leur travail et en vivre:
- La restauration collective (les cantines des collèges, et l’incitation de centrale d’achat des autres établissements publics comme les EPHAD) aura comme objectifs de :
– Viser 100% de produits bio et locaux dont au moins 2/3 de produits bio produits localement dans l’approvisionnement.
– Ajouter un critère de bien-être animal dans les contrats alimentaires de la commande publique afin de ne plus avoir de produits animaux issus de l’élevage intensif dans les cantines gérées par le département
– Servir des repas plus diversifiés avec plus de protéines végétales et moins de protéines animales (1 option végétarienne quotidienne dans les collèges, basée sur les légumineuses + 1 à 2 repas par semaine pour tout le monde dans les collèges). Accompagner les cuisiniers pour qu’ils soient formés à la cuisine de repas végétariens variés et savoureux.
– Limiter le gaspillage alimentaire (formations, rations adaptées…), notamment grâce à l’option végétarienne, la viande étant un des aliments les plus jetés dans les cantines
- Permettre aux bénéficiaires de l’aide alimentaire de choisir des produits locaux et bio en créant des partenariats entre les exploitant.e.s locaux et les CCAS / banques alimentaires / associations.
- Financer des formations de nutrition et de cuisine pour les Isérois et Iséroises afin de réduire les produits transformés.
- Appuyer l’organisation des agriculteurs en circuits longs pour des relations plus durables et une meilleure valeur ajoutée en réinventant les filières, par des coopératives locales ou en collaboration avec les marchés privés (affichage des kms).